Les entrainements redémarrent pour cette nouvelle saison 2023-2024 qui sera marquée par de nombreux événements et nouveautés. La première grande nouveauté concerne les nouveaux diplomés du DIF (Diplôme d’Instructeur Fédéral) parmi les kenshi:
Arnaud
Michael
Jean-Christophe
Ils pourront prendre en charge les entrainements sous la coupe du professeur Daniel et de son assistant Vincent.
Cette année sera également marquée par le Taikai mondial organisé au Japon du 8 au 13 octobre : https://www.shorinjikempo.or.jp/wsko/competition/next
La pratique du Shorinji Kempo du club de Bordeaux a débuté le mardi 6 septembre 2022. Dorénavant les entraînements sont délocalisés et se déroulent désormais dans le Dojo tout neuf dédié à la pratique des arts martiaux et disciplines affinitaires situé à côté de la gare de Bordeaux Caudéran. Une vingtaine de Kenshi dont huit nouveaux venus découvrir notre discipline ont pu foulé avec plaisir les nouveaux tatami. C’est visiblement avec satisfaction que tous les pratiquants se sont trouvés dans ce nouveau cadre et débuté cette saison avec plus de sérénité et aussi moins de contraintes que ces dernières saisons. Après un bref « discours » de bienvenue et une présentation succincte de ce qu’est le Shorinji Kempo , Daniel le professeur a pris en main les nouveaux assisté de Benoît Lacouture professeur du club de Coutras. Les anciens se sont retrouvés ensemble avec Vincent. Tout le monde semble satisfait de ce nouvel environnement tout neuf et pratique de surcroît. Il ne reste plus qu’à souhaiter une belle saison au club ainsi qu’aux pratiquants.
Malgré ces temps incertains de pandémie de Covid, l’entraînement de Shorinji Kempo à Bordeaux a repris le mardi 07 septembre 2021 dans des conditions inhabituelles certes mais avec les précautions et les dispositions imposées par les autorités sanitaire et gouvernementale. Cela n’a pas empêché 16 valeureux Kenshi, dont 6 nouveaux, à mouiller leur Dogi autant par leurs efforts que par la chaleur accablante ce mardi soir. Après le souhait de bienvenue du professeur et les explications succinctes de Daniel sur ce qu’est le Shorinji Kempo, le cours a débuté par un inévitable échauffement afin de préparer les différentes parties du corps aux exercices. Ensuite le cours proprement dit a été scindé en deux groupes, d’un côté les anciens avec Vincent professeur assistant et de l’autre les nouveaux par Daniel. A la fin de ce premier cours, qui s’avère la découverte d’une discipline martiale pour certains, le ressenti a été globalement positif. Tous les Kenshi étaient ravis de se retrouver après cette longue période d’absence sur le tatami. Il suffit maintenant de concrétiser cet élan nonobstant les impératifs sanitaires que chacun a su surmonter.
Le vendredi 26 juin s’est tenu le pot de fin d’année sportive du club de Shorinji Kempo de Bordeaux. Une trentaine de kenshi, du club de Bordeaux, de Langon, de Cestas et de Gujan ont répondu présents. Certains étaient en famille ou accompagnés de leur conjoint-e et se sont donnés rendez-vous sur le parking de la piscine Stéhelin à Bordeaux Caudéran. Du fait de la pandémie de Covid toujours en circulation, des gestes barrières et distanciation physique le Gassho était d’autant plus de rigueur. En effet, pour nous pratiquant de sport dit de contact l’année était effectivement et définitivement tronquée depuis le mois de mars du fait des fermetures des gymnases et dojo suite au confinement. De plus depuis le début de la saison, nous pratiquant de Shorinji Kempo, étions affectés par la disparition hélas trop tôt d’un kenshi ô combien reconnu de tous par sa gentillesse et son implication dans l’essor du Shorinji Kempo en France et sur la côte ouest en particulier. Malgré cet arrêt forcé de l’entraînement en salle, certains Kenshi ont profité d’un entraînement par écran interposé initié par Laurent Pognon professeur et Branch Master du club de Langon que l’on remercie vivement pour cette initiative qui a permis de garder le contact entre les pratiquants durant cette période difficile.
Sur ce, il ne reste plus qu’à souhaiter de bonnes vacances à toutes et à tous en espérant que nous pourrons nous retrouver dans de bonnes conditions la saison prochaine.
Ganbatte Kudasai à tous ! GASSHO. Jean-Paul.
Publié dansJournal du kenshi|Commentaires fermés sur Fin de saison 2019-2020
Le week-end du 9-10 novembre dernier s’est déroulé au club de Vallet près de Nantes le stage côte ouest commémorant le 20è anniversaire de sa fondation. Ce rassemblement dirigé par Aosaka senseï 9è dan Daïhanshi directeur technique délégué par la WSKO pour l’Europe a néanmoins rassemblé pas moins de 180 kenshi malgré les conditions et l’atmosphère entourant l’évènement. Ce fut en quelque sorte un stage hommage à son fondateur Didier Denmat trop tôt disparu. Un fort contingent des clubs du sud ouest a fait le déplacement pour honorer cette commémoration dont les clubs de Coutras, Langon, Gujan Mestras et Bordeaux qui a délégué 13 kenshi. La séance du samedi est traditionnellement conduite par Aosaka Senseï qui n’a pas manqué dans le Gakka de souligner son attachement au caractère de fraternité et d’amitié entre les kenshi et même au-delà. Comme d’habitude il n’a pas ménagé ses efforts pour démontrer et exécuter les techniques de Shorinji Kempo que ce soit du goho ou du juho.
La journée a été clôturée par un vibrant hommage de différents intervenants, élèves, amisainsi que le maire de la ville de Vallet.
Dimanche, les kenshi étaient scindés en groupes de niveau et entraînés par des instructeurs fédéraux hauts gradés. Quelques kenshi du sud ouest ont passé leur kyu et ont brillamment réussi leur passage de grade. Bravo à eux.
La matinée s’est terminée par le rassemblement et l’hommage émouvant rendus par tous les kenshi au cimetière en présence de la famille de Didier.
Un grand bravo et merci à ses élèves ainsi qu’à Fréderic Juhel son ami et partenaire de toujours qui ont su contribuer brillamment à la réussite de ce stage.
Un grand merci aussi et surtout à senseï qui a honoré de sa présence et distillé ses précieuses explications. On peut être confiant quand au devenir du club et sûrement l’organisation des futurs stages. Quelques clichés témoignant de la convivialité et de l’esprit festif tel que devrait être un stage commémoratif.
De son premier nom Shinmen Takezō né le 12 mars 1584 mort le 19 juin 1645, est un samuraï célèbre, sinon le plus célèbre escrimeur de l’histoire du japon.
« Miyamoto » étant le nom de son village de naissance et « Musashi », une autre façon de lire les idéogrammes écrivant Takezō.
Duelliste hors pair, Musashi était aussi un écrivain, un artiste-peintre, un calligraphe. Il était aussi le fondateur de l’école de sabre Niten Ichi Ryu (littéralement l’Ecole des deux sabres qui ne font qu’un).
Descendant d’une famille traditionnellement samuraï, Musashi a très tôt appris l’art du maniement du sabre par son père Munisaï qui était expert en Kenjutsu (l’art du sabre) et Juttejutsu. Son grand-père aussi était un très bon escrimeur et son seigneur Shinmen Iga-no-kami, en récompense, lui permit de porter son nom de famille.
Il fut orphelin à l’âge de 7 ans. Selon une légende, Miyamoto Musashi se serait moqué de son père escrimeur et aurait fini par l’impatienter. Ainsi, alors que Munisaï était occupé à se tailler un cure-dent, tellement enervé il lança son couteau en direction de Miyamoto Musashi qui l’esquiva de la tête. Encore plus en colère, Munisaï aurait lancé une seconde fois son couteau en sa direction. Mais Musashi sut l’esquiver à nouveau. Hors de lui, Munisaï l’aurait chassé de chez lui, ce qui l’aurait obligé à vivre sous la tutelle d’un moine et propriétaire d’un monastère qui n’est autre que son oncle. Il y apprit à lire et à écrire ainsi que les bases du bouddhisme zen.
Ses duels
L’histoire prétend que Musashi a eu son premier duel à l’âge de treize ans en 1596. Son adversaire Arima Kihei était un samuraï renommé, un sabreur de l’école de Kenjutsu Shinto Ryu.
Quelques instants après le début du combat, Musashi frappa Arima avec son bokuto (sabre en bois, également connu sous le nom de bokken), ce dernier mourut sur le coup.
Ce fut le début d’une longue période de défis et de duels.
Le 21 Octobre 1600, âgé de 17 ans Miyamoto Musashi prit part à la fameuse bataille de Sekigahara, une guerre entre les clans Toyotomi Hideyoshi et Ieyasu Tokugawa pour l’unification du Japon. Sa famille étant alliée au clan Toyotomi, il fut laissé pour mort sur le champ de bataille, qui vit la victoire de l’armée de Tokugawa, mais il survécut à ses blessures.
Après la bataille de Sekigahara, Miyamoto Musashi erra à travers le Japon afin perfectionner sa maîtrise du sabre, défiant nombreux maîtres de Kenjutsu en s’adonnant à de nombreux duels.
On prétend qu’il participa à une soixantaine de duels jusqu’à l’âge de vingt neuf ans en n’utilisant souvent que son bokken contre ses adversaires armés de vrais Katana. Il gagna tous ses duels en portant un coup fatal à ses adversaires dès le début des combats.
Miyamoto Musashi n’était pas seulement un sabreur habile mais il était aussi un stratège hors pair. Son stratagème favori était d’arriver en retard sur le lieu du duel pour mettre ses adversaires en colère et ainsi les rendre fragiles intérieurement ( Kyo ) ce qui lui permet d’avoir le dessus ( Jitsu ) dès le premier assaut.
Il lui arrive aussi d’aller sur le terrain où se déroulera le duel afin d’en vérifier tous les pièges et ainsi mettre en difficulté son adversaire lors du combat.
Il fut même chargé du commandement d’un corps d’armée du seigneur Ogasawara et participa au siège du château de Hara en 1638, lors de la révolte des chrétiens menés par Shiro Amakusa.
Musashi arriva à Kyoto après l’âge de 20 ans. Il y débuta une série de duels avec le très réputé clan Yoshioka. Le clan était célèbre pour son école de kenjutsu, un style très prisé à travers tout le Japon, fondé vers 1532 par Yoshioka Kempo. Les maîtres de sabre du clan Yoshioka étaient, depuis quatre générations, les instructeurs de la puissante famille Ashikaga.
Il défia et anéantit à lui seul la totalité de l’école, en se battant contre 60 combattants ou davantage (certaines sources mentionnent qu’il aurait tué 79 disciples du style Yoshioka lors de l’embuscade aux pieds du Pin Parasol, au temple de Ichijo-ji de Kyoto). C’est là qu’il pratiqua pour la première fois, sans s’en rendre compte, sa technique si célèbre des deux sabres, qu’il développa ensuite.
1er duel contre Yoshioka Seijuro
Miyamoto Musashi décida de défier en duel Seijuro alors maître de l’école et chef de la famille Yoshioka.
Seijuro accepta le duel et les deux hommes avaient convenu de s’affronter sur le parvis du temple de Rendai-ji dans le nord de Kyoto le 8 Mars 1604.
En fin stratège, Miyamoto Musashi arriva en retard le jour du combat pour irriter son adversaire. Comme convenu, le duel eut lieu avec un bokken (sabre en bois) et un seul coup était nécessaire pour déclarer le vainqueur.
Les deux combattants se mirent en garde et l’affrontement débuta. Dès le début du combat, Musashi frappa l’épaule de Seijuro avec son sabre de bois, lui cassant le bras gauche. Musashi fut nommé vainqueur. En véritable samuraï et se sentant déshonorer par cette défaite, Yoshioka Seijuro se retira de la vie guerrière et devint moine dans un temple zen.
2è duel contre Yoshioka Denshichiro
Suite à cette défaite du chef de clan Yoshioka le frère cadet Yoshioka Denshichiro, un samourai brillant, devint donc le chef de la famille Yoshioka. Il défia Musashi en duel afin de redorer le blason de l’école et resituer l’honneur de sa famille et surtout venger la défaite de son frère.
Le duel devait avoir lieu dans un temple bouddhiste dans le district de Kyoto appelé Higashiyama.
Comme à son habitude Miyamoto Musashi arriva à nouveau en retard pour affronter Denshichiro. Cette fois-ci, ce fut un duel à mort. Musashi était armé d’un bokken et Denshichiro d’un bâton renforcé avec des anneaux en acier.
Musashi était mentalement, techniquement et physiquement plus fort que son adversaire, il était dans un état de concentration de l’esprit et du corps ( Jitsu ) contrairement à son adversaire. Dès le début du duel, Musashi frappa Denshichiro d’un seul coup à la tête avec son bokken, le tuant sur le coup.
Encore une fois le clan Yoshioka était désespéré par la défaite et la mort de Denshichiro, le second chef de la famille. Suite à cette seconde déroute, Yoshioka Matashichiro, fils de Seijuro encore enfant âgé de 12 ans, fut nommé chef du clan et défia Musashi en duel. À ce moment, le clan Yoshioka était prêt à tout pour restaurer son honneur et sa réputation : ils décidèrent alors de tendre un piège à Musashi. Pour les Yoshioka, ce combat est une bataille dont dépend la renommée du clan.
3è duel contre Yoshioka Matashichiro
Cette fois le clan Yoshioka décida que le duel entre Matashichiro et Musashi aurait lieu la nuit ce qui était inhabituel, ceci réveilla la méfiance de Musashi. Musashi adopte alors une stratégie différente de celle des deux duels précédents. Cette fois-ci il décida d’arriver sur le lieu bien avant l’heure convenue et attendit, caché dans les buissons, l’arrivée de son adversaire.
Matashichiro arriva sur le lieu de l’affrontement vêtu d’une armure complète, accompagné de quelques dizaines de samurai fortement armés composés de sabreurs, archers, fantassins, tous bien déterminés à battre sinon tuer Musashi. Ils se cachèrent tous à proximité afin d’attaquer Musashi par surprise, en mettant en avant Matashichiro comme appât.
Musashi, bien planqué dans les fourrés, regardait le manège de ses adversaires et attendait patiemment, le bon moment pour surgir. Soudain, il quitta sa cachette, tira son katana et se précipita vers Matashishiro, lui coupant la tête d’un seul coup. Tout de suite, les hommes de Matashichiro encerclèrent Musashi, essayant de l’empêcher de s’échapper.
En infériorité numérique, avec ses deux sabres en mains (katana et wakizashi), Musashi se fraya un chemin à travers les rizières, et réussit à s’échapper bien que poursuivi par des dizaines d’hommes. Avec la mort de Yoshioka Matashichiro, le clan Yoshioka et son école de Kenjutsu furent anéantis.
Le duel contre SASAKI KOJIRO
En 1612, à l’âge de vingt-huit ans, Miyamoto Musashi s’adonna à son duel le plus célèbre contre un samuraï nommé Sasaki Kojiro, sur l’île de Funajima, l’adversaire le plus dangereux et le plus talentueux qu’il eut à affronter de toute sa vie.
Avant de rentrer dans le vif du duel, il est bon de connaître le personnage de Kojiro.
Kojiro était un samuraï réputé pour n’avoir jamais perdu dans de nombreux duels contre les meilleurs sabreurs du Japon. Il est à la fois craint et admiré de ses pairs, il était aussi l’instructeur en chef du puissant Seigneur Hosokawa Tadaoki.
L’histoire retient le fait qu’il a reçu de Toda Seigen, célèbre maître de sabre, la formation de l’école Chujô-ryu. Une école réputée dans l’art d’utiliser le sabre court ( Kodachi ) contre un ou plusieurs adversaires qui utilisent un sabre long.
On peut déduire que c’est en servant de partenaire au maître qui utilisait un sabre court que Sasaki Kojiro s’est spécialisé dans le maniement du sabre long ( Nodachi ).
Malgré la longueur et le poids du sabre, les coups portés par Kojiro avec cette arme étaient exceptionnellement foudroyants et précis. Il a d’ailleurs baptisé sa technique favorite du nom de « Tsubame Gaeshi » ( le sabre qui tranche une hirondelle ou encore retourner le sabre à la vitesse de l’hirondelle ).
La légende rapporte même que Sasaki Kojiro s’entraînait à découper une hirondelle en vol !
Remarquez la position du poignet droit de Kojiro pour exécuter Tsubame Gaeshi
Musashi et Kojiro décidèrent de s’affronter en duel le 13 avril 1612 sur l’ile Funajima située entre Honshu, île principale du Japon et Kyushu une île du sud. Le jour du combat, Sasaki Kojiro et les fonctionnaires lui servant de témoins attendirent Musashi pendant des heures.
Miyamoto Musashi, transporté sur l’île en bateau par un pêcheur local et toujours fidèle à sa stratégie, arriva délibérément en retard pour le duel, perturbant ainsi l’état intérieur de son adversaire ( Kyo ). L’histoire rapporte que pendant la traversée, Musashi confectionnait son arme à l’aide d’une rame de barque afin que celle-ci soit plus longue que le sabre de Sasaki (surnommé « perche à sécher » étant donné sa très grande longueur).
Lorsque la barque de Musashi arriva, Sasaki ainsi que les fonctionnaires étaient debout sur la plage à attendre Musashi. Profondément irrité par le retard de son adversaire et aveuglé par la rage, Sasaki Kojiro dégaina son Nodachi et lança son fourreau à l’eau. Lorsque Musashi vit ce geste, il dit à son adversaire : “Comme vous n’avez plus besoin de votre fourreau, vous êtes déjà mort.”
L’affrontement commença, les deux hommes prirent leurs positions de combat, respectant mutuellement leur niveau d’expertise. Une erreur de part ou d’autre et le duel prenait fin. Musashi tenait à deux mains le sabre de bois, derrière lui, en partie caché et provoqua Kojiro en déclenchant la première attaque. Kojiro avait bondi à quelques dix pas de distance. Confiant de cette esquive, Kojiro commença à avancer en guettant une brèche dans la défense de son adversaire, concentré sur le coup décisif à porter. Voyant le mouvement de son adversaire, Musashi, au lieu de s’avancer prudemment, marcha rapidement, son sabre pointé devant lui.
Cette approche immobilisa Sasaki Kojiro. D’un puissant coup de pied, Musashi sauta haut en pliant les jambes. En même temps le sabre de Kojiro effectua un mouvement de haut en bas mais manqua son but. Le bout de la « Perche à sécher » trancha quand même le serre-tête de Musashi. Ayant pris le serre-tête pour la tête de Musashi, Kojiro pensait avoir gagné et affichait un léger sourire. L’instant d’après, son crâne éclatait comme un vulgaire fruit sous le sabre de Musashi.
Avant de retourner à son bateau, Musashi s’inclina respectueusement devant la dépouille de son adversaire, puis devant les fonctionnaires et accompagnateurs présents. Il réalisa avec tristesse que l’un des plus grands sabreurs que le Japon ait connu venait de mourir.
Ce fut son dernier duel à mort.
Statue des deux samuraï érigée sur le lieu du duel sur l’île de Funajima rebaptisée Ganryujima.
En 1614 et 1615, Miyamoto Musashi participa une fois de plus à une guerre ainsi qu’à un état de siège, se livrant aux deux batailles, celle de l’hiver et celle de l’été, à Osaka. Comme ce fut le cas pour la bataille de Sekigahara, Musashi combattit aux côtés des Toyotomi, avec cette fois Tokugawa Ieyasu comme Shogun.
Des historiens prétendent plutôt qu’il était du côté de l’armée de Tokugawa Ieyasu lors du siège du château d’Osaka. Aucune certitude ne peut être avancée sur ce fait.
Plus tard, la même année, Musashi entra au service du Seigneur Ogasawara Tadanao de la province de Harima, en qualité de superviseur de la construction du château d’Akashi et celle de la ville de Himeji.
Il y enseigna les arts martiaux, et plus particulièrement l’art du kenjutsu et de shuriken-jutsu (l’art de lancer sabre/couteau). C’est au cours de cette époque qu’il adopta et éduqua un garçon âgé de quatorze ou quinze ans nommé Mikinosuke et qu’il confia au seigneur Honda Tadatoki pour y devenir vassal.
Après la mort de Honda Tadatoki, Miyamoto Mikinosuke s’est fait seppuku comme il était de coutume à l’époque par fidélité à son seigneur.
Musashi recommença, une fois de plus, à voyager à travers le Japon.
Parvenu à la maîtrise de son art, Musashi cesse de rechercher les occasions de combattre. S’il devait participer à des duels, c’est parce que ceux-ci sont plus ou moins sollicités par ses adversaires ou imposés par les seigneurs des villes où il réside pour tester ses capacités.
Musashi continua son périple de ville en ville et de fief en fief, il quitta la capitale ; il arriva dans la ville de Yamagata, où il adopta son deuxième fils, Miyamoto Iori à l’âge de treize ans. En 1634,à cinquante ans, Musashi a fait entrer Iori au service du seigneur Ogasawara où, selon les historiens, il a obtenu une importante promotion en peu de temps.
Les dernières années de MUSASHI
La vie de Musashi a été faite jusqu’alors d’une suite de voyages, de péripéties et d’aventures ponctués de duels et de combats d’où il sortait toujours vainqueur. Il semble qu’il soit désormais, étant parvenu à l’apogée de son art, à la recherche d’une stabilité qui lui permette d’établir une école de façon durable. Vers la fin de sa vie, Musashi a mené les duels en dominant ses adversaires sans les frapper. Cette façon de vaincre l’adversaire sans combattre va constituer l’objectif ultime des arts martiaux et parvenir à dominer l’autre sans le tuer devient un objectif qui va petit à petit imprégner la pratique des arts martiaux.
En 1641, Musashi, lorsqu’il était à son service, écrivit pour Hosokawa Tadatoshi le Hyoho Sanju Go, les “Trente-cinq instructions sur la stratégie », un livre sur sa philosophie et stratégie de combat. Ce livre était la base de son chef-d’œuvre, le célèbre Gorin-No-Sho ou “Traité des Cinq Anneaux”, un livre qui fut divulgué deux ans plus tard.
Sentant que sa fin était proche, Musashi se retira en 1643 dans une grotte nommée Reigando, près de Kumamoto. La grotte était entourée de plusieurs cascades et propice à la méditation. C’est là que Musashi commença à rédiger le Gorin-no-sho. Il en termina l’écriture en février 1645.
GORIN-NO-SHO
Les diverses traductions françaises le nomment indifféremment le “Livre des cinq anneaux” ou le “Traité des cinq roues”.
C’est un texte sur le kenjutsu, la stratégie militaire et la philosophie.
Le livre est constitué de cinq volumes ou chapitres ; chacun d’eux porte le nom d’un des cinq éléments naturels selon la tradition japonaise: terre, eau, feu, vent et vide.
Le livre de la terre sert d’introduction et traite des grandes lignes de la stratégie du combat.
Le livre de l’eau décrit le style des deux sabres de Musashi, le Niten-Ichi-Ryu et traite de ses principes fondamentaux ; il expose aussi les techniques de base du style.
Le livre du feu traite des tactiques à employer au cours d’un duel et sur le champ de bataille.
Dans le livre du vent, Musashi se penche sur ce qu’il considère comme étant les failles des autres styles de sabre.
Et le livre du vide ou de la vacuité est un énoncé philosophique qui décrit l’idéal du samuraï, le Bushido, d’après la conception de Musashi.
Le douzième jour du mois de mai, il termina l’écriture du ‘Dokkodo, le “Livre de la voie solitaire”, un livre sur l’auto-discipline, qui s’avéra être, par la suite, un guide pour les générations futures.
Miyamoto Musashi était également un très grand artiste, peintre, sculpteur et calligraphe en plus de ses qualités remarquables de grand sabreur.
Quelques œuvres attribuées à Musashi :
Miyamoto Musashi mourut dans sa grotte au début de l’été 1645 en présence de son fils adoptif Iori et de ses disciples. Les historiens fixent cette date au 19 mai ou au 13 juin.
Texte tiré de différents livres et sujets sur MIYAMOTO MUSASHI
et réécrit par Jean-Paul PAUL DIT VERGER
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Le samedi 29 juin dernier s’est déroulé le dernier cours de Shorinji Kempo du club de Bordeaux. Ce dernier cours a été honoré par la présence des Kenshi de Langon et de Coutras emmenés par leur professeur respectif. Lors de cette dernière séance les enfants ont passé leur grade Kyukenshi en présence notamment des parents. Bravo à eux, ils ont tous réussi leur examen.
C’était aussi l’occasion pour Daniel le professeur de remercier tous les Kenshi pour cette année sportive riche en évènements ponctués de stages et de passages de grades. En effet cette année, lors du Taïkai national de Paris au mois d’avril quatre Kenshi du club ont réussi le Nidan et trois le Shodan. Cette saison l’interclubs du sud-ouest qui s’est déroulé au mois de mai au club de Gujan Mestras fondé et dirigé par Franck Barbot ancien Kenshi de Bordeaux, a vu une délégation non négligeable d’élèves de Bordeaux dont certains ont passé et réussi brillamment leur grade de Kyukenshi, bravo aussi à eux. Ceci est la preuve de l’implication de chacun, professeurs comme élèves pour la dynamique le club.
Interclubs du Sud Ouest à Gujan Mestras.
En attendant de se revoir la saison prochaine et de profiter de ces quelques semaines de repos je vous invite à vous plonger dans l’histoire de Miyamoto Musashi un des meilleurs sabreurs du Japon de l’époque des Samuraï. Bonne lecture.
GASSHO.
Jean-Paul.
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Le week-end du 6-7 avril 2019 s’est déroulé à Paris gymnase Léo Lagrange du côté du Parc de Vincennes le Taikai national dirigé par Senseï Aosaka 9è DAN. Ce stage national a rassemblé pas moins de 170 Kenshi venus de toute la France et même au-delà avec la présence de monégasques de belges et de hollandais. La région sud-ouest était représentée par une délégation de 11 Kenshi dont 7 du club de Bordeaux. Le matin du samedi 6 était consacré à un entraînement dirigé par des instructeurs haut gradés de la Fédération ainsi qu’au passage de grade allant du 6è Kyu au 2è Dan. Le club de Bordeaux a présenté 7 candidats au passage de grade de Yudansha , 3 au Shodan et 4 au Nidan. Après le traditionnel Chikon, indissociable à la pratique de notre discipline et un Taïso suivi d’un Kihon à un rythme plus que soutenu mené par un Frédéric Anscombre très dynamique, les Kenshi sont scindés en groupes. Les candidats qui passent le grade de Yudansha FFKDA et WSKO, dont les 7 élèves de Bordeaux, sont supervisés par Senseï Aosaka accompagné de Giovanni Tramontini représentant la Fédération Française de Karaté.
A l’issue des examens, tous les candidats qui se sont présentés sont reçus .Bravo à eux et félicitation. Les 8 lauréats du Yudansha dont les 7 Bordelais.
En fin de matinée, le sujet du Gakka présenté par Senseï était Suji, les liens qui unissent les personnes. Il a insisté sur l’intérêt d’entretenir et de conserver ces liens tout en donnant un peu de soi-même tous les jours.
La matinée s’est terminée par un discours de Giovanni Tramontini et de Senseï rappelant le lien d’amitié qui existe entre eux ainsi qu’à nos fédérations respectives.
L’après-midi a été consacré à la compétition de Embu comptant pour la coupe de France. Un binôme bien connu de tous, à savoir Fréderic Juhel et Didier Denmat, a fait une démonstration d’ouverture de la compétition.
Plusieurs couples de Kenshi se sont donnés à cet exercice dont pour certains c’était la première fois. Bravo à tous les compétiteurs.
Dimanche matin certains ont repris le Dogi pour continuer à s’entraîner et terminer en beauté ce Taïkai national 2019.
Rendez-vous est pris pour un interclubs du sud-ouest à Gujan Mestras sur le bassin d’Arcachon le week-end du 18-19 mai prochain.
GASSHO. Jean-Paul.
Le samedi 24 juin 2017 s’est déroulé à Langon le stage interclubs du Grand Sud Ouest. Il a rassemblé environ une soixantaine de Kenshi venu pour la plupart de la région Sud (Montpellier, Marseille, Toulouse, Montauban, Bordeaux, Coutras, Langon) et même au-delà. En effet des pratiquants de la couronne parisienne ont aussi fait l’effort de venir participer à ce rassemblement. Par exemple ceux de Lamotte Beuvron et Mainvilliers ou Viry Chatillon. C’était aussi l’occasion d’avoir quelques hauts gradés de la Fédération de Shorinji Kempo tels que Didier Camps ou Christian Gilles.
Après une rapide présentation des professeurs et intervenants par Laurent Pognon le stage a débuté par le traditionnel Taïso mené par Benoît Lacouture, professeur de Coutras suivi d’un travail au sol toujours sous forme d’échauffement bien apprécié par les participants.
Ensuite Christophe Bignon professeur de Montauban/Bessières a expliqué avec des exemples concrets l’importance de l’utilisation du Hara (Tanden) dans l’exécution de bons nombres de techniques de Shorinji Kempo.
Toujours dans le même esprit du Kagité Shuho, des professeurs de différents clubs sont intervenus en binôme pour expliquer des techniques de leur choix.
L’après-midi, les Kenshi sont scindés en deux groupes : les Kyukenshi d’un côté, supervisés par des professeurs et assistants, révisaient le programme correspondant à leur grade et les Yudansha de l’autre ébauchaient des Embu avec l’aide précieuse et le conseil avisé de Didier Camps professeur du club de Viry Chatillon et assistant de Senseï Aosaka.
Pour clôturer cette journée, certains élèves ont passé leur 1er grade Kyu, ce qui était le cas de trois Kenshi bordelais. Nous leur adressons toutes nos félicitations pour leur réussite à l’examen. Kampaï !!!
Et pour finir, une petite séance de Seiho dirigée par Laurent Leguay professeur de Lamotte Beuvron et Daniel Perosa professeur de Bordeaux était la bienvenue après cette journée riche en enseignements.
Un grand merci à Jean-Yves, Laurent et l’ensemble des Kenshi du club de Langon pour l’organisation de cet interclubs qui n’a souffert d’aucune fausse note.
Vivement le prochain.